Localisation sur le site :
Accueil > Qui Sommes nous ? > Notre Histoire
Notre Histoire
Ces années voient la remise en cause des grandes utopies qui ont marqué le siècle et influencé le mouvement syndical : les sociétés socialistes se sont effondrées, les tentatives réformistes ont avorté. Le mouvement syndical connaît de nouveaux éclatements : création du SUD-PTT et du CRC-Santé par scission des fédérations CFDT, explosion de la FEN qui se divise en deux (avec la création de la FSU). Simultanément s'opère des recompositions : des organisations autonomes, essentiellement issues du secteur public se regroupent à l'initiative de la FEN et de la FGAF (Fédération Générale Autonome des Fonctionnaires) en créant en 1993 l'UNSA (Union Nationale des Syndicats Autonomes) avec, comme objectif leur « reconfédéralisation ». Dans le même temps, le libéralisme fait des ravages et les syndicats sont confrontés à une situation grave : précarité, chômage, marginalisation, bas salaires, dévaluation des qualifications, remise en cause des droits sociaux menacent la société d'implosion. Confronté à ce défi, le syndicalisme dispersé doit retrouver son efficacité en dépassant ses désaccords idéologiques. L'orientation de la FSM que la CGT tente depuis vingt ans d'infléchir dans le sens de la démocratie et de l'indépendance, tourne le dos à ces principes à un point tel qu'elle décide de la quitter (décision du congrès de 1995). La fin de l'année 1995 voit se développer de grandes luttes sociales.
D'importantes grèves et manifestations ont lieu pour la défense du système des retraites, le maintien des régimes spéciaux et pour l'emploi (plus de deux millions de manifestants). Ce mouvement précipite le changement de gouvernement. Il est également révélateur de divergences profondes sur ces dossiers entre les organisations syndicales.
Les positions et orientations de la CFDT (soutien au plan Juppé) conduisant à des reculs sociaux, impulsées par l'équipe animée par Nicole Notat va créer une première crise interne.
La seconde partie des années 90 est marquée par une montée de catégorielles et la persistance d'une désunion syndicale. Le syndicalisme doit relever de nouveaux défis. Parmi ceux-ci : regagner une crédibilité, nouvelles relations entre confédérations et reconquérir une pleine liberté syndicale dans les entreprises, une actualisation des droits et de l'expression des salariés, des syndiqués, des syndicats (dans un contexte de discrimination et de répression de l'unité syndicale)